Remédier au délaissement :Des projets sociaux aux avenirs nouveaux dans des quartiers marseillais
Marseille se distingue par ses profondes inégalités et sa grande pauvreté, tout en ayant une longue histoire d'entraide. Cette étude porte sur les projets sociaux visant à répondre aux besoins urgents et aux disparités rencontrées dans certains quartiers de la ville. Elle interroge les visions d'avenir que ces projets sociaux offrent dans une conjoncture politique critique. Marseille est l'une des villes les plus inégales de France, abritant des quartiers parmi les plus défavorisés du pays. Son passé politique, longtemps marqué par une gouvernance de droite, a contribué à la floraison de nombreuses initiatives solidaires. Celles-ci visent à combler les lacunes laissées par les pouvoirs publics et à rétablir le lien entre les quartiers marginalisés et l'État, en incitant ce dernier à s'occuper de celles et ceux qu'il a délaissé·e·s.
Cette étude s'intéresse aux projets développés en étroite collaboration avec la municipalité ou la région, ainsi qu'à celles conçues indépendamment ou en dépit de celles-ci. Marquée par une longue histoire de mobilisation sociale et un récent virage à gauche dans sa politique municipale, Marseille est un terrain propice pour saisir les arrangements collectifs et les avenirs sociopolitiques envisagés par ces projets sociaux. Comment ces projets imaginent-ils et fabriquent-ils de nouveaux mondes sociopolitiques en pratique ? Quel rôle envisagent-ils pour les collectifs, les associations, et les acteur·rice·s étatiques ? Comment remodèlent-ils les relations entre l'État et les franges délaissées de la population ? Et comment s'efforcent-ils de surmonter les inégalités sociales en imaginant de nouvelles formes de collectivité et de solidarité ?
Cette étude s’inscrit dans un projet plus vaste, visant à comparer des initiatives similaires à Amsterdam, Londres, et Thessalonique. L’objectif est d’éclairer et de mieux comprendre les mondes sociopolitiques à venir. Qu'est-ce que ces projets sociaux nous apprennent sur l'avenir de l'État social en Europe ?
